L’état d’hypnose

On parle généralement pour l’hypnose d’un état de conscience modifié, par opposition à un état de conscience ordinaire, qui serait l’état de conscience « de tous les jours ». Il n’en est pas ainsi car le cerveau bascule fréquemment, au cours d’une même journée, d’un état de conscience à un autre, témoignant ainsi d’une palette d’activités s’étalant de la focalisation la plus vive au repos le plus complet. Dès lors, l’état de conscience propre à l’hypnose est parfaitement naturel, et il s’ensuit que l’hypnotiseur ou l’hypnothérapeute n’hypnotise pas son sujet, mais le guide pour réactiver un état de conscience qu’il connaît et pratique déjà, même s’il ne s’en rend pas compte. Ce que l’on qualifie habituellement d’hypnose est en réalité de l’auto-hypnose guidée.
Plus qu’un état, il s’agit d’un processus dynamique permettant d’activer les ressources du sujet, consciemment ou non-consciemment.

L’hypnose de spectacle utilise cet état de conscience dans un objectif de restriction de capacité, à laquelle le sujet consent, dans le cadre du spectacle, et qui permet de donner une illusion de technique sensationnelle et sulfureuse, propice à l’atmosphère voulue par l’hypnotiseur.

L’hypnose thérapeutique utilise cet état de conscience comme catalyseur holistique, à des fins d’anesthésie ou de thérapie. Elle permet au sujet d’expérimenter le processus hypnotique de façon plus ou moins profonde selon la technique d’induction employée et la permission que se donne le sujet de lâcher prise pour accéder à ses ressources profondes. Il n’y a pas de perte de contrôle possible, comme le craignent fréquemment ceux qui n’ont pas expérimenté ce processus. Il s’agit simplement d’un accès simplifié à des ressources qui ne sont pas disponibles en état de conscience ordinaire.

L’Hypnose Maïeutique, pour sa part, utilise le même état de conscience et complète le processus de l’hypnose thérapeutique en donnant la parole à la conscience du sujet.

Les spécificités de l’Hypnose Maïeutique

Contrairement à ses « camarades d’école », l’Hypnose Maïeutique ne s’adresse pas uniquement au symptôme : elle n’a pas pour objet de soulager un symptôme, mais de permettre au sujet de traiter la ou les causes de ce symptôme.

Lorsque l’hypnose ne s’adresse qu’au soulagement du symptôme – ce qui est déjà très utile –, cela nécessite de le soulager régulièrement et le processus thérapeutique peut se heurter aux barrières du sujet, qu’elles aient été exprimées ou non. 
Traiter la ou les causes d’un symptôme évite qu’il se manifeste à nouveau ou qu’il se déplace, c’est-à-dire qu’il se manifeste sous une autre forme : physique, émotionnelle ou mentale. Cela nécessite un travail de fond, qui viendra expurger la construction du symptôme, sans avoir besoin de faire des suppositions puisque c’est le symptôme lui-même qui s’exprime.

La philosophie sous-jacente est que le symptôme a sa raison d’être, et que le soulager ou l’empêcher de s’exprimer ne résout rien, en ceci qu’il devra s’exprimer à nouveau, sous sa forme initiale ou sous une autre forme. Par exemple, un sevrage tabagique effectué à l’aide de l’Hypnose Maïeutique permettra au sujet de ne pas compenser ensuite par la nourriture et augmentera considérablement ses chances de demeurer non-fumeur puisque les raisons qui l’incitaient à fumer auront été traitées.

Le praticien en Hypnose Maïeutique sollicite directement et systématiquement la conscience du sujet, en lui demandant de fournir les informations et les ressources concrètes dont il a besoin. On entend ici par « conscience » la partie la plus vaste et la plus compétente de l’être humain, qui par nature a accès à l’origine de nos difficultés et à nos ressources pour les résoudre. On peut aussi l’appeler notre sagesse intérieure. Elle est généralement non-consciente, et un état de conscience modifié est alors nécessaire pour y accéder.

Le thérapeute n’a pas à décider du chemin d’évolution le plus favorable pour son sujet : il s’en remet à la conscience de celui-ci pour manifester la voie la plus pertinente, sans utiliser le langage suggestif habituel – métaphorique ou non – des hypnopraticiens. De fait, le thérapeute se met au service de la conscience de son sujet, qui saura – bien mieux que lui – décider s’il y a lieu de guérir un moment de son histoire ou d’engager un processus thérapeutique sur le moment présent. Lorsque la conscience du sujet s’exprime, cela permet au praticien de vérifier que son sujet est prêt à entendre ce que sa conscience lui dit, et, au besoin, de lever les freins qui l’en empêchent.

Le résultat d’une séance ne dépend pas de ce que dit le thérapeute, mais de ce qu’exprime la conscience du sujet, et de la capacité de celui-ci à accepter et intégrer ces messages.

Cette méthode peut donner des résultats impressionnants, car elle permet de traiter les causes en profondeur, y compris sur des difficultés généralement considérées comme des fatalités, parce qu’elles étaient là « depuis toujours ».

Les indications les plus fréquentes :

  • Douleurs
  • Pathologies aiguës et chroniques, fonctionnelles et organiques
  • Troubles du comportement alimentaire
  • Phobies 
  • Addictions
  • Infertilité
  • Insomnie
  • Acouphènes
  • Blocages et schémas répétitifs
  • Confiance et estime de soi
  • Gestion du stress
  • Gestion des émotions
  • Deuils, traumatismes et événements douloureux 
  • Développement de son potentiel créatif
  • Évolution ou orientation professionnelle
  • Préparation à un examen ou un concours
  • Développement de compétences
  • Mise en œuvre et rentabilisation de projets

Ce ne sont là que les indications les plus courantes, il n’y a toutefois pas de limite à l’utilisation de l’Hypnose Maïeutique. Cette pratique ne saurait en aucun cas se substituer à un quelconque traitement médical : elle en est le complément idéal pour traiter la ou les causes psycho-émotionnelles du symptôme.